Quand on évoque les Comores, on pense tout de suite à ses îles paradisiaques et à la chaleur humaine de ses habitants. Mais l’une des traditions les plus vibrantes et ancrées dans l’identité comorienne est sans doute le Maoulida/Mawlid, cette célébration religieuse qui honore la naissance du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui).

Le mot « Maoulida » vient de l’arabe « Mawlid » qui signifie « naissance ». Dans la tradition musulmane, il désigne la célébration de la naissance du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui). Cette pratique, arrivée aux Comores via les influences swahilies et arabes, s’est progressivement enracinée dans la culture locale pour devenir un événement majeur du calendrier comorien.

Les premiers savants et commerçants venus d’Arabie et d’Afrique de l’Est (notamment du Yémen, de Zanzibar et d’Oman) ont introduit le Maoulida dans l’archipel. Mais, fidèle à l’esprit des Comores, cette tradition a été adaptée, enrichie et transformée pour refléter l’identité insulaire. Les chants religieux, les danses traditionnelles, les tambours m’rumbé et les poèmes/danses madjilis sont venus donner au Maoulida sa couleur comorienne si particulière.

Au cœur du Maoulida, il y a la célébration de la naissance du Prophète Muhammad, un événement porteur de bénédictions pour les croyants. Pendant ces rassemblements, les participants se réunissent dans les mosquées, les maisons ou même sur les places publiques pour :
– écouter la récitation du Coran,
– assister à des rappels (dhikr) et à des sermons (darassa),
– chanter les louanges du Prophète à travers des poèmes ou des qasidas (chants spirituels).
Ces moments sont l’occasion de renforcer la foi des croyants, de rappeler les valeurs et les enseignements de l’islam, et de nourrir la fraternité au sein de la communauté.

Si le Maoulida est avant tout un événement religieux, il s’est aussi ancré profondément dans la culture comorienne. On y retrouve des tambours m’rumbé, des danses et des chants locaux, ainsi que des plats traditionnels préparés pour l’occasion qui sont mis dans des sachets et qui font le bonheur des enfants. Les femmes décorent les maisons, les enfants apprennent les chants et les textes religieux. Cette fusion entre le sacré et le profane donne au Maoulida une couleur particulière et en fait un marqueur identitaire fort pour les Comoriens.

Malgré les débats et les évolutions sociales, le Maoulida demeure une célébration unique, porteuse de sens et de spiritualité. Il nous enseigne :
– La solidarité et le partage,
– L’importance de la transmission des savoirs et des valeurs,
– La richesse de notre héritage culturel et religieux.

– Que représente le Maoulida pour vous ?
– Quels souvenirs gardez-vous de ces soirées de prières et de chants ?
– Partagez vos histoires avec nous et faisons vivre ensemble cette tradition.

Masiwa Media vous donne la parole pour raconter votre Maoulida, celui qui vous a marqué, celui qui vous a ému, celui qui vous a fait grandir.

🌺 Soyons fiers, soyons curieux, soyons unis.

Wadaane